American Beauty
1999
Réalisation : Sam Mendes
Scénario : Alan Ball
Synopsis :
Dès le début Lester Burnham, le personnage principal du film interprété par Kevin Spacey, nous dévoile l’issue du récit qui se solde par sa propre mort. C’est ce mari et père de famille qui sera tout au long le narrateur, décrivant sa vie dans une banlieue résidentielle américaine. De plus en plus en plus éloigné de sa famille, il va succomber au charme d’une amie de sa fille, tandis qu’une histoire naîtra entre sa fille et le jeune de la famille voisine et que sa femme entamera une liaison avec un confrère à elle. Dans cet environnement pavillonnaire, différents thèmes sont abordés dans l’attente du destin tragique annoncé : la beauté, la conformité, la sexualité, l’autorité…
Critique :
Le film offre à voir un mode de vie pavillonnaire américain à travers la famille Burnham et de son voisinage. D’une manière générale, on ressent le déséquilibre que ce milieu pavillonnaire provoque sur ses habitants. Le dialogue se perd entre les trois membres de la famille qui cohabitent dans une maison qui semble bien trop grande pour trois. Le père, en mal d’affection, va quitter son boulot pour travailler dans un fast-food, s’acheter la voiture de ses rêves, fumer de la drogue, et entamer un programme de musculation dans l’espoir de charmer la jeune amie de sa fille. Lorsqu’il découvre que sa femme le trompe, il prend cela avec philosophie alors que celle-ci se met à divaguer. Quant à la famille voisine, le fils passe pour un malade mental espionnant les faits et gestes du voisinage avec son caméscope, avant de devenir le petit ami de la fille Burnham. Son père qui est militaire a un sens de l’autorité et de la discipline abusif au point de battre son fils, alors que sa mère semble être continuellement ailleurs.
Hormis ces situations que l’on perçoit au sein même du foyer familial, la vie pavillonnaire semble de l’extérieur tout à fait charmante. On retrouve tous les codes habituels, les « clichés » que l’on pourrait associer à d’autres images des banlieues pavillonnaires telles que celles de la série Desperate Housewives : la mère de famille taille les fleurs devant la maison, le voisinage fait paisiblement son footing, la rue n’est fréquentée que par les allées venues des 4x4 riverains… Les mal-êtres sont cachés derrière une façade. Il faut montrer une image parfaite au voisinage : « Ai l’air gai Lester » lui demande sa femme alors qu’ils sont à une soirée.
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